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❧ D’un gros prieur qui mangea l’aureille de son mulet

Un gros prieur ayant en plaidoyrie
Dedans Paris son argent despendu,
Fut affamé en son hostellerie,
Où il avoit le vieil credit perdu :
"Mangeons" (dist il) "mon mulet morfondu".
Le cuysinier, ignorant et follet,
Luy feit manger l’aureille du mulet,
"Cecy est bon" (dist le maistre) "à merveille."
"Je le croy bien, monsieur" (dist le valet)
"Mais le Mulet là bas n’a qu’une aureille".
Source
Copiste

Claire Sicard

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